Que dit le Code du travail en cas de canicule ?

Télétravail, port du short, ventilation... Le droit du travail peut-il vous protéger de la canicule ?

Vous êtes en train de cuire dans un open-space pendant que les trois quarts de vos collègues se prélassent à la plage ? Le Code du travail peut vous offrir quelques lots de consolations. En effet, le droit du travail prend très au sérieux les risques liés aux fortes chaleurs, même s'il n'est pas toujours très précis en la matière, comme le rapporte France Inter. L'employeur est ainsi obligé de veiller à la sécurité et à la protection de la santé de ses salariés en cas de canicule. Philippe Wagner, co-fondateur de Captain Contrat, une plateforme de services juridiques aux entreprises, explique ainsi que l'employé peut “exercer un droit de retrait” en cas de “danger grave et imminent”. Autrement dit, il peut décider de ne pas se rendre sur son lieu de travail - danger de malaise dans le métro ou de dessèchement sur une piste cyclable goudronnée obligent.

Clim' et eau fraîche potable

Concrètement, l'employeur a pour obligation, d'après la loi, de mettre à disposition de ses employés des sources d'eau fraîche et potable, et de quoi renouveler l'air dans les bureaux. En revanche, la climatisation n'est pas obligatoire, souligne Le Monde.

Pour le reste, il faut s'en remettre au bon sens. Par exemple, les employés peuvent tout à fait aménager leurs horaires pour échapper aux pics de chaleur. C'est d'ailleurs ce que stipule le plan canicule, renouvelé en 2018 : l'entreprise doit “prévoir des pauses régulières et, si nécessaire, veiller à aménager les horaires de travail”.

Télétravail et short

L'employeur peut aussi décider de son propre chef d'autoriser le télétravail. France Inter a interrogé Thomas, qui travaille dans le marketing pour une Start-up, et qui convient des bienfaits du télétravail : “Il fait très chaud, on sent que tout le monde est fatigué à cause de la chaleur, l'ambiance peut être un peu tendue... On est beaucoup plus productif tranquillement installé chez soi”.

Enfin, pour ce qui est des tentations de se mettre en short, il faut s'en prémunir. Car, selon votre activité et la tolérance de votre employeur, il peut vous être reproché d'avoir été en bermuda face à votre clientèle. “On a vu des condamnations, par le passé, de gens en contact avec la clientèle qui se sont mis en short. Or c'était proscrit par le code vestimentaire de l'entreprise”, souligne Philippe Wagner. En revanche, s'il n'y a personne pour vous voir, pas même votre boss qui poste des photos de piscine sur Instagram, libre à vous de prendre le risque...