Selon une étude médicale britannique, le risque de démence est 47% plus élevé chez les personnes qui ne consomment jamais d'alcool.
Vous êtes en vacances, c'est la canicule, et votre famille ou vos amis vous charrient parce que vous êtes obligé de recharger le cubi de rosé tous les jours à cause de votre consommation “soutenue” ? On a trouvé un argument raisonné à leur opposer. Selon une étude britannique publiée mercredi dans la revue médicale BMJ, et relayée par Le Parisien, les buveurs modérés d'alcool sont moins susceptibles d'être touchés par la démence que les abstinents.
Les chercheurs déconseillent de commencer à boire
Pour parvenir à ce résultat, 9 087 fonctionnaires britanniques nés entre les années 1930 et 1950 ont été suivis par des chercheurs. Et il s'avère que ceux qui déclaraient ne jamais avoir bu d'alcool entre la trentaine et la cinquantaine ont couru un risque 47% plus élevé d'être atteints par cette maladie, par rapport à ceux qui buvaient de l'alcool dans la limite recommandée des 1 à 14 unités d'alcool par semaine.
Démence: les buveurs modérés moins touchés que les abstinents (Message aux buveurs de rosé ravis: on parle de 2 verres par jour max) https://t.co/7O84X0FsB0 #AFP
— Taimaz Szirniks (@Taimaz) August 2, 2018
Les auteurs déconseillent toutefois de se mettre à boire, a fortiori au-delà de cette limite, car les risques de souffrir de ces pertes des facultés cognitives (mémoire, langage, concentration, perception visuelle...) sont alors encore plus élevés. Séverine Sabia, la principale rédactrice de l'article, membre de l'Institut national de la santé et la recherche médicale, avertit donc qu'“en aucun cas, les résultats observés chez les abstinents ne doivent encourager les personnes ne buvant pas à commencer à boire de l'alcool”.
La consommation excessive d'alcool augmente certains risques
N'oublions pas, en effet, qu'au-delà même des risques bien connus liés à l'alcool, d'autres études ont tantôt établi que boire excessivement réduisait sensiblement l'espérance de vie, ou qu'il y a un lien entre l’alcool et les mutations génétiques. Selon cette dernière étude publiée dans Nature, en endommageant l’ADN des cellules souches, les boissons contenant de l’éthanol augmentent les risques d’avoir un cancer.
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L'étude publiée dans BMJ ce mercredi montre par ailleurs que les consommateurs modérés d'alcool boivent majoritairement du vin, alors que les grands buveurs consomment plutôt de la bière. Il ne faut cependant pas conclure trop hâtivement que la consommation modérée de vin garantirait une meilleure santé - comme certaines études l'ont défendue. Et, quoi qu'il en soit, les résultats concernant les abstinents doivent être pris avec beaucoup de précaution, “car cela a des chances de renvoyer à d'autres problèmes de santé et à des différences culturelles”, souligne le chercheur en gériatrie Clive Ballard (université d'Exeter), dans Science Media Centre.
https://www.lesinrocks.com/2018/08/03/actualite/les-buveurs-moderes-dalcool-moins-touches-par-la-demence-que-les-abstinents-111111244/Bagikan Berita Ini
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