
Un rapport remis ce lundi à la ministre Agnès Buzyn plaide pour une information plus accessible et une meilleure écoute des patients.
Mieux informer pour prévenir les crises. Le ministère de la Santé souhaite mettre en place une "stratégie" pour "encourager" les remontées d'informations de patients et de professionnels de santé. Alors que le scandale du Levothyrox n'est pas encore refermé, la ministre Agnès Buzyn reçoit ce lundi le rapport de la "mission information et médicament" mise en place en décembre dernier, listant une série de recommandations qui vont dans ce sens.
Sur la base des conclusions de cette mission, co-présidée par une représentante d'association de patients, Magali Leo (association Renaloo) et le Dr Gérald Kierzek (médecin urgentiste et chroniqueur radio), la ministre de la Santé "s'engage pour une information plus accessible, plus claire et plus réactive sur le médicament", indique ce lundi le ministère dans un communiqué.
Détecter les "signaux faibles"
La ministre entend "encourager les remontées d'information de patients et de professionnels de santé" avec la mise en place dès cette année d'une "stratégie de promotion de la déclaration des événements indésirables et le développement des technologies permettant de repérer des signaux faibles d'alerte en dehors du système de pharmacovigilance [réseau spécialiste de surveillance des risques liés aux médicaments]".
Une formule qui peut faire écho aux manquements signalés par le rapport et relevés par Le Parisien, à savoir un défaut de réactivité face à l'organisation des patients concernés par un problème lié à un médicament. Ainsi, il ne faudrait plus que les autorités sanitaires tardent à prendre la mesure d'une colère, alors qu'elle est largement exprimée en ligne, par exemple via une pétition.
La communication d'urgence en cas d'alerte sur un médicament est elle "confiée" à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), souligne le communiqué.
Une "source unique d'information"
Dans son rapport, la mission d'information juge "nécessaire" d'adopter une communication "plus cohérente, plus rapide et plus transparente" dans les contextes de crise. De façon plus générale, la mission préconise dans ses conclusions une "source unique" d'information sur les médicaments ainsi qu'un "effort accru de transparence" afin de rétablir ou de renforcer la confiance dans les autorités sanitaires.
Pour répondre à ces recommandations, la ministre de la Santé a décidé de mettre en place "une source unique d'information publique sur le médicament en s'appuyant sur sante.fr", le service public d'information en santé, en y intégrant le contenu du site officiel sur les médicaments.
De même, le ministère indique que, pour la première fois, les patients vont être représentés au Comité économique des produits de santé (CEPS) qui négociait, jusque là sans eux, les prix des médicaments remboursés et les rabais avec les laboratoires.
Agnès Buzyn annonce aussi la généralisation du Dossier Médical Partagé (DMP) par l'Assurance maladie sur l'ensemble du pays, "à compter d'octobre 2018". Ce dossier santé informatisé contribuera, avec le dossier pharmaceutique, à "faciliter la coordination des soins entre les prescripteurs" et les pharmacies.
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