Par Jorina Poirot
D’abord réticents à l’idée de se faire vacciner, de nombreux Français ont finalement décidé de prendre rendez-vous après les annonces d’Emmanuel Macron lundi soir. Ils nous expliquent pourquoi
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé lundi soir l’extension du pass sanitaire dans de nombreux lieux et la vaccination obligatoire à tous les soignants, plus de 900 000 Français ont pris dans la foulée rendez-vous sur Doctolib pour recevoir leurs injections.
Volonté de garder ses libertés, obligation professionnelle… : pourquoi ont-ils finalement sauté le pas ? Nous leur avons posé la question.
« Je veux vivre »
« J’ai pris rendez-vous, car je veux vivre », résume Neyla, 42 ans. Cette habitante de Gujan-Maestras explique qu’elle a une vraie vie sociale et qu’elle sort beaucoup au restaurant, au cinéma… « Hors de questions d’arrêter tous ces plaisirs », tranche-t-elle. Cette intermittente du spectacle n’avait pas encore sauté le pas par manque de confiance envers ce nouveau vaccin. « Je ne suis pas complotiste, je suis perplexe. Au moins, ça m’aura permis de sauter le pas et d’arrêter de tergiverser ».
Garder ses libertés est aussi une priorité pour Laëtitia, 38 ans. « J’ai décidé de me faire vacciner car sans vaccin, nous sommes privés de nos libertés et ça, c’est inacceptable à l’époque où nous vivions », explique cette habitante de Le Pian-Médoc.
« Je le fais pour retrouver ma liberté d’aller et venir à ma guise, et ne plus avoir peur pour mes proches d’être un virus ambulant asymptomatique »
« Je le fais pour retrouver ma liberté d’aller et venir à ma guise, et ne plus avoir peur pour mes proches d’être un virus ambulant asymptomatique », abonde Sandrine, 42 ans et vivant en Ariège. A priori, ça me protégera moi et les autres. Mais ce ne sont pas les arguments médicaux qui m’ont convaincu, c’est plus le fait de me sentir privée de liberté. Il a gagné en jouant sur ça… ».
Sabrina, 33 ans et habitant à Angoulême le fait pour ses enfants, « pour qu’ils puissent continuer à avoir accès à la culture et aux loisirs, eux qui ont déjà vécu des mois très difficiles depuis 2020 ».
« Un chantage monstrueux »
D’autres ont pris rendez-vous par obligation professionnelle, à l’instar de Sabrina, 28 ans, qui se fera vacciner à « contrecœur » : « Je refusais le vaccin car on se fait injecter bien assez de choses depuis la naissance et aussi car nous n’avons pas suffisamment de recul sur ce vaccin. Malheureusement, je suis professionnelle de la santé et je suis dans l’obligation de passer par la vaccination. La seule solution pour conserver nos emplois, nos diplômes. Quel chantage monstrueux ! », regrette cette dacquoise.
Malgré ses inquiétudes, Mégane 37 ans et résidant à Hossegor devra elle aussi passer par la piqûre « à cause de mon emploi ». Idem pour Marie, 29 ans, de Charente-Maritime, qui a « besoin d’un salaire à la fin du mois », ou encore Mathieu 45 ans, de Royan, qui, dans le cadre de son travail, « doit souvent déjeuner au restaurant ».
Pour certains enfin, cette énième allocution du président ne changera en rien leur position : « Je ne veux toujours pas, c’est une dictature, on n’a pas à nous obliger de le faire ! », proteste Alex, 22 ans de Bordeaux. Même son de cloche chez Jacky, 72 ans, de La Rochelle : « Toujours pas de vaccination prévue pour moi, je vivrais bientôt en marginal, tant pis ».
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