Un « cas autochtone » signifie que la personne a été infectée chez nous par un moustique-tigre porteur du virus de la dengue et donc qu’il existe probablement une chaîne de transmission pérenne. D’où l’inquiétude. Avec l’envoi du courrier le 22 août, les autorités ont lancé une enquête autour des patients concernés, et lancé les opérations de démoustication. Ainsi, dans la nuit du 22 août, dans les quartiers de l’hôpital Robert-Picqué à Villenave-d’Ornon et Félix Nadar à Mérignac, se déroulait une opération de démoustication. Une seconde s’est tenue à Bordeaux centre, puis dans le quartier de la Benauge. Les habitants de ces zones ont tous été avertis par un flyer posté dans leur boîte aux lettres, les sommant de fermer portes et volets et de rester à l’intérieur à partir de 22 heures.
Erreur de communication
Sylvie Justome, maire-adjointe à la santé de la Ville de Bordeaux, précise que ces opérations de démoustication sont fréquentes en été : « Nous sommes informés par l’ARS de la présence d’un cas d’infection, la plupart du temps ce sont des cas importés et, dès lors, nous contactons la société Altopictus et nous informont les citoyens concernés. Cet été, des opérations ont eu lieu à Nansouty et à l’hôpital Pellegrin – forcément, puisque les personnes infectées y sont hospitalisées – et donc, le 26 août, dans l’hyper centre-ville pour la première fois et à la Benauge. En l’occurrence, il s’agissait de cas importés, des personnes revenant de Cuba. J’ai constaté le vent de panique chez les médecins et chez les habitants, suite à cette lettre du Conseil de l’Ordre. Mais d’après mes renseignements, il n’y a jamais eu de cas autochtone à Bordeaux. »
Que s’est-il passé ? L’Ordre des médecins de la Gironde, que nous avons contacté, a refusé de témoigner au sujet de ce courrier d’alerte envoyé à leurs confrères. Et pour cause. C’est l’Agence régionale de santé, qui, dans un premier temps, a envoyé un courrier officiel aux médecins et à l’Ordre le 22 août, assurant de la présence d’un cas autochtone. Courrier que nous nous sommes procuré et qui stipule : « Dans le cadre de l’investigation d’un cas autochtone, il vous est demandé de signaler tous les cas suspects de dengue importés et autochtones, résidant ou ayant fréquenté la métropole bordelaise, venus vous consulter ou qui viendront vous consulter. »

Thierry David / « SUD OUEST »
Un homme infecté en Haute-Garonne
Sylvie Quelet, directrice de santé publique à l’ARS Nouvelle-Aquitaine admet qu’il y a eu un couac au niveau de la communication sur ce dossier. « En effet, ce courrier parlait d’un cas autochtone, ce qui a généré pas mal d’inquiétudes et le courrier de l’Ordre, également alarmiste, accorde-t-elle. De fait, il est autochtone, mais en Haute-Garonne, pas chez nous. Il s’agit d’un homme qui aurait été contaminé par une voisine qui rentrait de la Réunion, et qui s’est rendu à Bordeaux alors qu’il n’avait pas encore de fièvre. Il est allé à l’hôpital Robert-Picqué, où il dit qu’il a encore été piqué, puis à Mérignac dans le quartier Félix Nadar. Cet homme, dont l’état de santé n’inspire aucune inquiétude, a été pris en charge. L’enquête autour de son cas a été menée en bonne et due forme, suivie des opérations de démoustication. La préfecture et les mairies ont été prévenues. »
https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMigAFodHRwczovL3d3dy5zdWRvdWVzdC5mci9zYW50ZS9tb3VzdGlxdWUtdGlncmUtdmVudC1kZS1wYW5pcXVlLWFwcmVzLWRlcy1jYXMtZGUtZGVuZ3VlLWEtYm9yZGVhdXgtcXVlLXMtZXN0LWlsLXBhc3NlLTEyMDc3MzA0LnBocNIBAA?oc=5Bagikan Berita Ini
0 Response to "Moustique tigre : vent de panique après des cas de dengue à Bordeaux, que s’est-il passé ? - Sud Ouest"
Post a Comment