Plus de 2.000 cas de variole du singe ont été détectés dans le monde, et l’épidémie a été classée en urgence internationale. Des traitements et un vaccin existent. Mais pour certains internautes, recevoir cette nouvelle piqûre reviendrait à participer à un essai clinique. Et ce serait même l'Organisation mondiale de la santé qui le dirait.
A en croire un article largement partagé sur les réseaux sociaux, le chef d’unité de la préparation aux risques infectieux mondiaux de l’OMS, Tim Nguyen aurait affirmé : « Je voudrais souligner une chose qui est très importante pour l’OMS. Nous avons des incertitudes quant à l’efficacité de ces vaccins parce qu’ils n’ont pas été utilisés dans ce contexte et à cette échelle auparavant. »
Comme un air de déjà-vu tant les débats étaient semblables lors de la commercialisation des vaccins contre le Covid-19. « Nous sommes des cobayes gratuits pour eux », lance un internaute. « Le gouvernement omet bien de nous signaler que ces piqûres ne sont pas fiables en nous demandant de nous faire piquer !! », s’insurge un autre. L’OMS a-t-elle vraiment affirmé que se faire vacciner contre la variole du singe revient à participer à un essai clinique ? 20 Minutes fait le point.
FAKE OFF
L’article cité par les internautes s’appuie sur une vidéo d’une conférence de presse. « Je voudrais souligner une chose qui est très importante pour l’OMS, nous avons des incertitudes quant à l’efficacité de ces vaccins, parce qu’ils n’ont pas été utilisés dans ce contexte et à cette échelle avant », affirme l’homme lors de sa prise de parole. Ensuite, une coupure peut-être constatée dans la vidéo, avant qu’il poursuive : « Quand ces vaccins sont en cours de développement, ils sont délivrés dans le cadre d’études d’essais cliniques et la collecte prospective de ces données pour accroître notre compréhension de l’efficacité de ces vaccins. »
Ce serait faire un raccourci que de dire que par cette citation nous pouvons comprendre que se faire vacciner conter la variole du singe revient à participer à un essai clinique. Pour le compte de l’OMS, il parle bel et bien de la phase de développement et d’une nouvelle collecte de données. Comme pour les vaccins contre le Covid-19, des données sont récoltées tout au long des vaccinations. Il est important, même une fois commercialisé, de surveiller les effets et les évolutions de ces produits.
Sur le sujet l’Agence européenne des médicaments (EMA) est très claire : « Il existe un vaccin autorisé contre la variole du singe dans l’UE, Imvanex, et il ne s’agit pas d’un vaccin expérimental. » Effectivement, le vaccin Imvanex est autorisé pour protéger les adultes contre la variole et le monkeypox, et est commercialisé sous le nom de Jynneos aux États-Unis.
« Depuis le 25 juillet 2022, le vaccin Imvanex a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne dans l’indication de l’immunisation active contre le Monkeypox chez les adultes », indique le site d'informations sur les vaccins du gouvernement. « Cette nouvelle indication a été ajoutée à l’autorisation existante d’Imvanex contre la variole, qui est en place dans l’UE depuis 2013 », explique l’EMA à 20 Minutes.
De plus, comme elle l'expliquait en février dernier : « Une fois qu’un médicament a obtenu une autorisation de mise sur le marché par une autorité réglementaire, il ne peut plus être considéré comme un produit expérimental. »
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