Search

Papillomavirus : ce qu'il faut savoir sur la campagne de vaccination attendue dans les collèges - Ouest-France

C’est une des nouveautés de l’année scolaire 2023-2024. Une campagne de vaccination généralisée contre les papillomavirus (HPV) va être lancée prochainement dans les collèges pour les élèves de 5e. Élèves concernés, déploiement de l’opération, accord parental… Voici ce qu’il faut savoir avant le début de cette campagne sanitaire.

Les HPV, qu’est-ce que c’est ?

HPV est l’abréviation pour « human papillomavirus », en anglais. Les infections aux papillomavirus, en majeure partie sexuellements transmissibles, sont généralement sans gravité. Néanmoins, elles peuvent persister et aboutir à un cancer, comme celui du col de l’utérus chez les femmes, ou des cancers de l’anus et de la sphère ORL (oreilles, nez et gorge), chez les hommes. La vaccination contre les HPV est recommandée par la Haute autorité de santé depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans, et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. Elle prévient jusqu’à 90 % des infections. Les préservatifs protègent imparfaitement contre l’infection aux HPV car ils ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. Seule la vaccination des jeunes filles et garçons protège donc contre les HPV.

Pourquoi vacciner les élèves dans les collèges ?

Premièrement, car une vaccination dès l’adolescence permet d’éviter la plupart de ces cancers. Et deuxièmement, parce que la couverture vaccinale reste faible en France. L’Agence régionale de santé Bretagne vante une démarche « facilitante » pour les familles. Gratuite, la campagne est menée dans les collèges publics, mais aussi dans les établissements privés volontaires. Elle a l’avantage d’éviter une avance de frais : le coût du Gardasil 9 (115,84 €) est pris en charge par la Sécurité sociale à 65 % lorsqu’il est injecté en pharmacie ou en cabinet médical, sans compter l’aide des mutuelles.

Qui va les injecter ?

Des équipes mobiles de soignants, issues des centres de vaccination, vont se rendre dans 7 000 collèges pour vacciner les élèves de 5e. Quelque 800 000 élèves sont potentiellement concernés. Pour recevoir les deux doses, administrées à six mois d’intervalle, ils devront être munis de leur carnet de santé. Les infirmiers et les médecins de l’Éducation nationale, eux, ne sont pas habilités à réaliser cette vaccination, mais sont associés à la démarche. Ils répondront aux questions des parents d’élèves.

Quand démarre cette campagne ?

Dans certaines académies, les parents d’élèves ont déjà reçu les kits d’information distribués par le ministère de la Santé. Les vaccinations débuteront après le recueil du consentement des familles, ce qui permettra aux ARS de déterminer les effectifs à vacciner pour mieux s’organiser. Tout dépendra donc de l’efficacité de la coordination entre les rectorats et les Agences régionales de santé. Pour les régions les plus en pointe, comme la Nouvelle Aquitaine, et dans les collèges privés sous contrat volontaires, le coup d’envoi pourrait être donné dès le 2 octobre.

Cette vaccination est-elle obligatoire ?

Non. L’accord des deux parents de l’élève est nécessairement demandé par les établissements. En décidant de signer cette autorisation, les familles peuvent également faire d’une pierre deux coups : le document à retourner permet de cocher des rappels vaccinaux – poliomyélite, tétanos, diphtérie, coqueluche – pour qu’ils soient réalisés au collège le même jour. Selon les académies, les formulaires seront envoyés en version papier ou téléchargeables sur les applications de vie scolaire (Pronote, VieScolaire.fr, Educhorus…).

La France est-elle pionnière pour ce genre d’opération ?

Loin de là. Les autorités sanitaires françaises ont validé cette opération après avoir reçu les avis positifs de plusieurs pays – Suède, Australie, Royaume-Uni – qui ont déjà fait l’expérience. Avant de déployer cette campagne dans l’ensemble du pays, une « expérimentation concluante » a été menée préalablement en région Grand-Est dès 2019 : « De très bons résultats et taux de couverture de vaccination y ont été observés, proches de 80 % », souligne l’ARS de Bretagne. Cette expérimentation chez des collégiens de 5e a ainsi fait passer le taux de vaccination anti-HPV de 9 à 27 % la première année, de 14 à 31 % la seconde, dans ce secteur.

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/rss/articles/CBMingFodHRwczovL3d3dy5vdWVzdC1mcmFuY2UuZnIvZWR1Y2F0aW9uL2NvbGxlZ2UtY29tbWVudC12YS1zZS1kZXJvdWxlci1sYS1jYW1wYWduZS1kZS12YWNjaW5hdGlvbi1jb250cmUtbGVzLXBhcGlsbG9tYXZpcnVzLTU4YmVlZGQ4LTUwYmUtMTFlZS1hMDNkLThlMjZkOGRlZTc5ZdIBAA?oc=5

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "Papillomavirus : ce qu'il faut savoir sur la campagne de vaccination attendue dans les collèges - Ouest-France"

Post a Comment

Powered by Blogger.