
« Il n’y a aucune inquiétude à avoir ». Après la détection d’un premier cas de fièvre de Lassa en Île-de-France, Sylvain Baize, responsable du CNR (Centres nationaux de référence) des fièvres hémorragiques virales à l’Institut Pasteur, se montre rassurant. « Il n’y aura pas d’épidémie en France. Le plus probable est que cette maladie reste confinée à un cas unique », affirme-t-il auprès d’actu Paris.
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Où trouve-t-on ce virus ?
Dans un communiqué, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités explique qu’un patient, un militaire revenant d’une mission à l’étranger, a été hospitalisé en raison de cette fièvre hémorragique virale et qu’il se porte bien.
Le professeur Sylvain Baize confirme que ce virus circule « dans les pays d’Afrique de l’Ouest, de la Guinée au Nigéria ». C’est en effet dans la ville de Lassa que le virus est apparu pour la première fois en 1969, « chez une infirmière tombée malade après avoir prodigué des soins, et qui en mourut, après avoir contaminé deux autres personnels soignants ».
Son importation est « une première en France », mais pas en Europe ou aux États-Unis. « Un à deux cas y sont recensés par an », précise Sylvain Baize à actu Paris.
Comment contracte-t-on cette fièvre ?
Ce virus est majoritairement transmis à l’homme par un rongeur, le Mastomys natalensis. « C’est un animal qui vit proche des habitations en Afrique, assure Sylvain Baize. En s’approchant de la nourriture, il peut y fixer le virus, notamment avec son urine ou ses excréments. »
Le virus est aussi « transmissible d’homme à homme par contact direct avec le sang, les urines, les excréments ou autres sécrétions organiques d’une personne contaminée ». Mais cela reste moins courant, confirme le spécialiste de l’Institut Pasteur. Pour éviter toute propagation épidémique, des « personnes contact à risque ont été contactées par les autorités sanitaires », précisent les autorités.
Quels sont les symptômes ?
Une fois sur l’homme, cette fièvre hémorragique – qui s’attaque à plusieurs organes – reste asymptomatique dans 80 % des cas. Pour les personnes touchées, sa détection s’avère « compliquée », concède Sylvain Baize. Dans un premier temps, ce virus présente « des symptômes communs », comme un état grippal, des maux de tête ou de fatigue.
C’est dans un second temps, après plusieurs jours, que des complications peuvent apparaître : diarrhée, vomissements, saignement des gencives ou des œdèmes.
Comment soigner ce virus ?
Pour le moment, il n’existe aucun vaccin ni traitement médicamenteux, selon le responsable du CNR des fièvres hémorragiques virales à l’Institut Pasteur. « On va aider le patient à survivre, mais dans la majorité des cas, les gens peuvent s’en sortir seuls. »
En cas d’apparition de symptômes, les cas à risque doivent s’isoler et prendre contact avec le médecin en charge de leur suivi. « Il convient de surveiller l’apparition de symptômes pendant 21 jours après le dernier contact à risque », détaille encore le ministère.
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