Le Département américain de l’agriculture (USDA) signale de plus en plus de cas de grippe aviaire chez les souris domestiques et les chats. Ce qui inquiète la communauté scientifique.
"Dire que nous 'jouons avec le feu' avec la grippe aviaire H5N1 est un euphémisme. Nous laissons ce virus échapper à pratiquement toutes les opportunités que nous avons eues pour le contenir". Sur son compte X, Michael Mina, épidémiologiste et professeur à l’université d’Harvard, lance l’alerte.
To say we are “Playing with fire” w/ H5N1 bird flu is an understatement
We are letting this virus escape essentially all opportunity we have had to contain it
My concern for it jumping to humans increases daily (~proportional to spread…) and we are barely testing for it! https://t.co/HsBQgCinnx
— Michael Mina (@michaelmina_lab) June 12, 2024
Lors de la période du Covid, ce scientifique avait été le premier à militer, dès août 2020, pour une généralisation des tests rapides dans le monde entier afin de contrôler l’épidémie. Mesure jamais appliquée par aucun gouvernement.
Mais ces dernières heures, c’est la propagation de la grippe aviaire aux souris domestiques et aux chats qui l’inquiète. "Mon inquiétude quant à sa transmission aux humains augmente chaque jour proportionnellement à sa propagation… Et nous testons à peine, ce virus !", se désolait-il.
Un chat, premier mammifère touché dans l’Oklahoma
C’est le dernier bilan du Département américain de l’agriculture (USDA) qui a suscité la prise de position de Michael Mina. L’USDA a effectivement signalé 36 détections supplémentaires de grippe aviaire H5N1 chez des souris domestiques, toutes dans le même comté du Nouveau-Mexique où quatre nouveaux cas ont été révélés chez des chats.
C’est le 4 juin que les autorités avaient signalé pour la première fois des détections de H5N1 chez des souris domestiques du comté de Roosevelt au Nouveau-Mexique. En quelques jours, 36 souris supplémentaires ont été infectées.
L’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) avait indiqué que ces infections touchaient des zones où la grippe aviaire hautement pathogène avait été détectée dans la volaille.
Plus inquiétant, les quatre cas de chats infectés l’ont été dans des endroits où il n’y avait pas eu de signalement du virus chez les volailles ou les vaches laitières.
En Oklahoma, un chat est le premier mammifère touché par la grippe aviaire. Au total, 21 chats ont été infectés aux Etats-Unis ces dernières semaines. Si en valeur absolue le nombre n’est pas très important, c’est la propagation du virus qui est, proportionnellement, inquiétante.
Un premier décès humain de la grippe aviaire au Mexique
Début juin, la grippe aviaire de type H5N2 avait fait une première victime humaine, un Mexicain de 59 ans. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indiquait alors dans un communiqué du 5 juin qu’il " s’agissait du premier cas humain confirmé en laboratoire d’infection par un virus de la grippe A (H5N2) signalé dans le monde et de la première infection par le virus H5 aviaire chez une personne signalée au Mexique".
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