A l'approche de l'été, les occasions de se balader dans la nature se multiplient. Cependant, gare aux piqûres de tiques, qui peuvent transmettre la maladie de Lyme.
Les tiques font partie de la même famille que les araignées. Il est important de bien savoir les reconnaître, selon Delphine Martineau, attachée de recherche clinique en infectiologie du CHU de Clermont-Ferrand : « Il y a 2 espèces de tiques : dermacentor que l’on trouve plus sur les animaux mais qui nous piquent quelques fois et aiment bien remonter près des cheveux, puis il y a ixodès ricinus, la plus courante, qui peut transmettre la maladie de Lyme. Communément, quand on se fait piquer, ce n’est pas par des adultes mais par des nymphes. Cela dépend de la saison. Au printemps, il y a plus de nymphes. Elles sont déjà grosses quand elles nous piquent. »
Dehors, il faut être attentif à son environnement, selon Delphine Martineau : « On peut les trouver au bout d’une herbe, d’une graminée, quand elles sont à l’affût. On peut aussi en trouver dans les genêts. Quand on passe près d’elles, elles s’accrochent sur nos vêtements ou sur nos jambes et elles cherchent à nous piquer. En général, elles aiment les zones fragiles, humides et chaudes, comme les aisselles, l’aine ou l’arrière des genoux. C’est là qu’il faut regarder en priorité. » Cependant, les tiques ne sont pas cantonnées à un endroit. Elles se déplacent avec les animaux auxquels elles s’accrochent. Lors des étés chauds et secs, il n’y a peu de tiques parce qu’il n’y a pas assez d’humidité dans l’air pour elles. Avec les fortes pluies ce printemps et lorsque le soleil va sortir et l’humidité monter, le temps sera propice à leur développement.
Pour se reproduire, à chaque grande étape de leur vie, les femelles ont besoin d’un repas de sang. C’est à cette occasion qu’elles peuvent renvoyer des bactéries, transmettant des maladies aux animaux ou aux humains. Il faut donc bien vérifier que l’on n’a pas été piqué, après une sortie dans la nature : « On la trouve en prenant une douche le plus souvent. On sent une aspérité, on voit un petit point noir. Il faut prendre un tire-tique, glisser sous l’animal et tirer pour l’enlever. Ensuite on désinfecte et on surveille pendant un mois l’apparition d’un érythème chronique, une tache rouge qui va évoluer et grossir. Ça, c’est le premier épisode de la maladie de Lyme. A ce stade, on donne un antibiotique pendant 14 jours et l’infection guérit », rassure Delphine Martineau.
Le traitement dure 15 jours, et les complications sont rares. Mais pour bien combattre la maladie de Lyme, il faut aussi lutter contre les idées fausses. Pas d’éther ou de chaleur avant d’arracher la tique. Une consultation s’impose chez le médecin en cas d’érythème, de fièvre ou de ganglion. Enfin bien se couvrir les jambes est une bonne précaution lors des balades dans les herbes hautes et les sous-bois. En 2022, 7 400 cas de Borréliose de Lyme avaient été estimés en Auvergne-Rhône-Alpes.
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