MOUSTIQUE – Un habitant du Var a contracté le chikungunya, transmis par le moustique tigre. LCI fait le point sur les symptômes, les modes de transmission et l'incidence de la maladie qui peut provoquer des douleurs articulaires persistantes.
Julie Bernichan
Le cas est rare. Un habitant du Var a contracté le chikungunya, révèle vendredi 11 août l’Agence régionale de santé (ARS) de Provence Alpes Côtes d’Azur. L’état de santé du patient infecté "n’inspire aucune inquiétude", rassure t-elle mais par mesure de précaution, le département a tout de même été placé en niveau 2 de lutte contre le moustique tigre, vecteur de la maladie.
Et pour cause, les Français qui contractent le chikungunya sur le territoire sont généralement ceux qui reviennent de l’étranger. Or, le Varois n’a pas voyagé en zone contaminée lors des deux dernières semaines. Il a donc contracté la maladie après avoir été piqué par un moustique tigre (de type Aedes) lui-même infecté par une autre personne. C'est le premier car signalé en 2017 en France métropolitaine. "Les actions de surveillance épidémiologique sont lancées pour identifier les personnes qui pourraient être contaminées et retrouver la personne à l'origine de la transmission du virus", a précisé l’ARS, en plus des opérations de démoustication lancées aux abords du domicile et du lieu de travail du patient.
Tour d’horizon de ce qu’il faut savoir sur cette maladie rare dans l’Hexagone.
Qu’est-ce que le chikungunya ?
C’est un virus qui se transmet à l’homme via la piqûre du moustique de type Aedes, aussi surnommé moustique tigre. Il "provoque chez les patients des douleurs articulaires aiguës qui peuvent être persistantes", prévient l’Institut Pasteur. Il n’existe pas de traitement à proprement parler mais les symptômes peuvent être soulagés grâce à une bonne hydratation et à la prise d’antalgiques.
Comment reconnaître la maladie ?
Les symptômes les plus fréquents se manifestent par l’apparition brutale de fièvre, de courbatures, de douleurs articulaires souvent invalidantes, obligeant la personne à se tenir voûtée (d’où le nom de "chikungunya", qui signifie "homme courbé" dans la langue africaine makondée), de maux de tête, de nausées, de fatigue ou encore d’éruption cutanée. Mais le site de l’Assurance maladie précise encore que dans certains cas, "les symptômes restent légers et l'infection passe inaperçue".
A noter : les douleurs articulaires peuvent mettre plusieurs jours à plusieurs semaines à disparaitre et le rétablissement est complet. Plus rarement, ces douleurs peuvent persister plusieurs mois à plusieurs années. D’où l’importance de consulter un médecin lorsque les symptômes apparaissent.
La maladie est-elle fréquente en France ?
Depuis que la maladie a fait son apparition en Europe, en 2007, où un des moustiques de type Aedes albopictus s’est établi, les autorités sanitaires sont vigilantes. "Les premiers cas autochtones dans le Sud de la France ont été recensés en 2010", indique l’Institut Pasteur et le chikungunya s’est propagé aux Antilles à la fin de l’année 2013.
Depuis la reprise d’activité du moustique, au début du mois de mai, Santé Publique France, chargé de coordonner la surveillance du chikungunya et de la dengue dans les départements, recense 2 cas de chikungunya importés auxquels s’ajoute désormais le cas autochtone. Avec 65 cas importés, la dengue est beaucoup plus répandue sur le territoire.
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