Les buralistes entendent bien faire entendre leur colère. Après avoir bâché des radars en juillet, la profession manifeste de nouveau ce mercredi 4 octobre alors que le gouvernement affiche sa volonté de combattre drastiquement la cigarette. Une situation qui inquiète grandement le secteur.
C'est pourquoi, les buralistes se sont donnés rendez-vous à Maison-Alfort pour lancer une opération escargot sur le périphérique parisien. Une première étape avant une véritable manifestation entre le ministère de la Santé et l'Assemblée nationale à Paris.
Sous le slogan de "Une France sans buralistes ?", ils ont défilé pour dénoncer les nouvelles hausses de taxes décidées par l'exécutif qui devraient, à terme, porter le paquet de vingt cigarettes à 10 euros en 2020.
Un appel lancé à l'échelle nationale par la Confédération des buralistes dès mercredi 27 septembre, après la publication au Journal officiel d'un arrêté augmentant la fiscalité sur les paquets de cigarettes et de tabac à rouler les moins chers.
"La majoration, par arrêté, du minimum de perception qui va conduire, dès la fin de ce mois de novembre, à une première hausse qui pourrait être de l’ordre d’un euro pour certaines références. C’est donc à une augmentation comprise entre 1,30 euros et près de 2 euros d’ici mars", explique l'organisation dans un communiqué alors que le gouvernement avait tablé sur une hausse d'un euros à cette date.
Contrôler le marché parallèle
Alors que le prix du tabac devrait connaître six hausses successives dans les trois prochaines années, les buralistes dénoncent un "tour de passe-passe" de la part de l'exécutif. Selon les prévisions de la Confédération, cela pourrait entraîner "une explosion du marché parallèle à 35% de la consommation" dès l'année prochaine (contre 27,1% cette année).
"À terme, avec le paquet à 10 euros, ce sont 5.000 buralistes qui risquent de fermer. Ce sont plus d'un paquet sur deux qui seront achetés aux frontières, sur Internet ou dans la rue", s'insurge Pascal Montredon, président de la Confédération des buralistes, dans le communiqué.
Mettre en place des sanctions
Dénonçant des "politiques de santé à côté du sujet", les buralistes font certaines propositions à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Pour Bernard Gasq, président de la fédération des buralistes d'Île-de-France, la priorité pourrait être la mise en place de sanctions. "Cela fait maintenant deux ans que je me bats pour faire mettre une traçabilité sur les paquets de cigarettes de manière à ce qu'on puisse sanctionner les personnes", explique-t-il sur Europe 1.
Une traçabilité qui permettrait de répertorier et ainsi sanctionner les vendeurs mais aussi les acheteurs. Face à cela, il préconise la mise en place d'une peine de 135 euros par paquet détenu par les personnes.
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