[Mis à jour le dimanche 6 septembre à 19h32] La pandémie de Covid-19 s'accentue dans plusieurs pays du monde et notamment en France. A date, 188 pays ont été touchés par le virus, plus de 26,9 millions de personnes ont été contaminées et plus de 880 600 personnes en sont décédées, selon les dernières statistiques de l'Université John Hopkins depuis l'apparition du Sars-CoV-2 en décembre 2019 à Wuhan, en Chine. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec plus de 6,2 millions de cas et 188 600 décès. Viennent ensuite le Brésil, l'Inde, la Russie, le Pérou et la Colombie. Au 6 septembre, la France fait état de 7 071 nouveaux cas recensés en 24h samedi, selon Santé publique France surtout chez les jeunes adultes). Cette hausse importante depuis 6 jours consécutifs témoigne d'une reprise de l'épidémie. Au total, 324 777 personnes ont été infectées par le coronavirus et 30 701 en sont décédées. Le nombre de clusters se stabilise. Le nombre journalier de cas en cours d'hospitalisation en réanimation se maintient en dessous de 500 patients depuis le 10 juillet. Le ministre de la santé, Olivier Véran, invité sur BFMTV le 5 septembre a indiqué une "reprise de la diffusion du virus" en France. "La courbe des hospitalisations et des réanimations augmente. Il y a actuellement une moyenne de 55 malades admis en réanimation par jour cette semaine (...) Il est évident qu'il y aura dans les quinze prochains jours, une augmentation du nombre de cas graves, d'hospitalisations et d'admissions en réanimation." Le port du masque, l'hygiène des mains, la distanciation physique sont les mesures principales de protection contre le virus. Depuis le 1er septembre, le port du masque est rendu obligatoire en entreprise (publique ou privée), en open-space, dans les salles de réunion, les couloirs, les ascenseurs, les espaces cafétérias... et le télétravail doit être plus que jamais priorisé, particulièrement si la distanciation physique d'un mètre ne peut pas être respectée. Le port du masque est obligatoire dans tous les lieux clos (restaurants, magasins, supermarchés, musées...) depuis le 20 juillet, mais aussi à l'extérieur, dans la rue, les marchés et les parcs dans de nombreuses villes de France (Nantes, Montpellier...). Paris, Toulouse, Marseille et Nice ont même généralisé le port du masque dans toute la ville.

La France est déconfinée mais toujours en stade 3 de coronavirus depuis le 14 mars puisque le virus circule sur tout le territoire et plus uniquement dans certaines régions et villes. Le pic épidémique a été observé la semaine du 23-29 mars, soit une semaine après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le nombre le plus élevé de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 a été observé au cours de la semaine du 30 mars au 5 avril. Depuis mi-juin, le nombre de nouveaux cas confirmés de COVID-19 augmente régulièrement. Au 5 septembre 2020, un total de 317 706 cas confirmés de COVID-19 a été rapporté à Santé publique France. Selon le point épidémiologique du 3 septembre sur la situation du Covid-19 en France, Santé Publique France déclare :
► Progression exponentielle de la transmission du SARS-COV-2
► Circulation principalement chez les jeunes adultes
► Poursuite de la hausse modérée des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation
► Augmentation du délai entre le début des signes et réalisation du test (3,8 j)
► 19 départements avec une incidence au-dessus du seuil de 50/100 000 habitants (Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise, Gironde, Loiret, Rhône, Sarthe, Haute-Garonne, Hérault, Gard, Var, Alpes-Maritimes, Vaucluse, Guadeloupe, Martinique, Bouches-du-Rhône, Paris).
► Stabilisation du temps nécessaire pour que le nombre de cas double (14 jours)
► Stabilisation du nombre de clusters
De plus, au 6 septembre 2020, 62 départements sont en situation de vulnérabilité :
- modérée : Ain, Ariège, Alpes de Haute Provence, Aube, Aude, Aveyron, Bas-Rhin, Drôme, Gers, Haut-Rhin, Haute-Savoie, Hautes Pyrénées, Ille-et-Vilaine, Isère, Eure-et-Loir, Loire, Loire-Atlantique, Lot et Garonne, Indre et Loire, Marne, Mayenne, Mayotte, Meurthe et Moselle, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Puy de Dôme, Pyrénées Atlantique, Pyrénées Orientales, Réunion, Maine-et-Loire, Savoie, Seine Maritime, Tarn, Tarn-et-Garonne, Yonne
- élevée : Martinique, Guadeloupe (dont Saint Martin et St Barthélémy), Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Côte d'Or, Corse-du-Sud, Essonne, Gard, Gironde, Guyane, Haute-Corse, Haute-Garonne, Hauts-de Seine, Hérault, Loiret, Paris, Rhône, Sarthe, Seine et Marne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val d'Oise, Var, Vaucluse, Yvelines
► Situation en Outre-Mer : Antilles et La Réunion rapportent une augmentation de la circulation du SARS-COV-2. L'épidémie est en régression en Guyane et à Mayotte.
Courbe d'évolution du R effectif (taux de reproduction) du virus Sars-CoV-2 en France entre le 1er juin et le 24 août.
Invité du Grand Entretien sur France Inter mercredi 26 août, le Premier ministre Jean Castex a assuré qu'il n'y avait "pas de quoi s'affoler" face au rebond épidémique en France. "Nous ne sommes pas revenus à la situation des mois d'avril et mai (...) mais il y a quelque chose qui se passe", a-t-il ajouté. Selon lui, le gouvernement ne baisse pas la garde quant à la survenue d'une éventuelle deuxième vague : "Des plans de reconfinement territoriaux ou globaux sont prêts. Notre système hospitalier est près aussi à une éventuelle nouvelle vague de patients, en termes de lits, masques, médicaments, réanimateurs. Mais notre objectif est de tout faire pour éviter un reconfinement, surtout généralisé", précise-t-il le 27 août à l'Elysée. Dans un avis du 27 juillet, le Conseil scientifique du Covid-19 prévenait qu'il "était hautement probable qu'une seconde vague épidémique soit observée à l'automne ou l'hiver prochain". Pour autant, le Président du Conseil scientifique, le Pr Jean-François Delfraissy, refuse de parler de deuxième vague. Il préfère le terme de "rebond épidémique". Selon lui, "c'est la même vague qui reprend parce qu'on a perdu les mesures de distanciation sociale", indique-t-il le 24 août sur FranceInfo. Pour les membres du Conseil scientifique, une recrudescence importante des cas à l'automne-hiver est "quasi inévitable" et pour mieux l'appréhender, la lutte doit aujourd'hui se recentrer "au niveau local", ce qui "permettrait une meilleure acceptation par la population", estime le Pr Pierre-Louis Druais, membre du Conseil scientifique du Covid-19 et médecin généraliste. Ce serait donc aux maires de chaque ville, en accord avec les préfets, de prendre des décisions localement et de mettre en place des mesures plus restrictives, d'organiser des dépistages massifs, de généraliser le port du masque dans la rue, de fermer des lieux publics ou de restreindre des accès. Pour Karine Lacombe, chef du service maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine (Paris) partage un autre point de vue : "Quoi qu'on dise, la deuxième vague est là et n'a rien à voir avec la première vague que l'on a connu en mars-avril. (...) On a évidemment une augmentation du nombre de cas avec un frémissement des augmentations d'hospitalisations sur la fin de la semaine dernière". Cette deuxième vague aurait débuté, selon elle, fin juillet. Concernant un possible reconfinement, le Président de la République Emmanuel Macron parle, dans une interview exclusive à Paris Match le 19 août, de "reconfinement ciblé qu'on pourrait instaurer si la situation l'imposait", plutôt que de "mettre le pays à l'arrêt, parce que les dommages collatéraux seraient considérables".
Nombre de cas confirmés de COVID-19 par semaine du 23 janvier au 29 août 2020.

Depuis le 1er mars 2020, 1 551 établissements de santé ont déclaré au moins un cas de COVID-19 hospitalisé et 111 828 patients ont été hospitalisés depuis le 1er mars, indique Santé publique France dans son point épidémiologique du 3 septembre. L'âge médian des patients est de 71 ans et 53% sont des hommes. 87 447 patients sont retournés à domicile, un chiffre en constante augmentation au fil des jours. Au 5 septembre, 4 671 patients sont hospitalisées, dont 285 personnes au cours de dernières 24 heures, et 285 sont en service de réanimation.
Dans les établissements de santé, le gouvernement a activé plusieurs plans :
- La France applique le plan blancélargi généralisé (plan de mobilisation interne) depuis le 19 mars, dans tous les établissements de santé (publics et privés), pour mettre en place rapidement des moyens matériel, logistiques et humains indispensables en cas d'afflux de patients dans les établissements hospitaliers. Les consultations et les hospitalisations non urgentes sont déprogrammées.
- La France a déclenché le plan bleu dans les Ehpad (Etablissement Hébergeant des Personnes Âgées Dépendantes) le 6 mars. Le principe est le même que dans les hôpitaux : le chef d'établissement doit permettre "la mise en oeuvre rapide et cohérente des moyens indispensables pour faire face efficacement à une situation exceptionnelle". Le plan bleu peut induire notamment "le confinement des résidents, usagers et personnels ; l'évacuation des résidents, usagers et personnels".
- La réserve sanitaire et la réserve civique (aide alimentaire d'urgence, garde exceptionnelle d'enfants, lien avec les personnes fragiles isolées, solidarité de proximité) sont aussi mobilisées.
Courbe du nombre quotidien de personnes nouvellement hospitalisées pour Covid-19 du 19 mars au 1er septembre 2020

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l'Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l'évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.
Régions | Hospitalisations en cours | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Réanimation Soins intensif | Evolution des nouveaux patients sur les dernières 24 H | Décès |
---|---|---|---|---|---|
Île-de-France | 2 280 | -15 | 176 | +4 | 7 752 |
Grand Est | 412 | +5 | 16 | +2 | 3 675 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 359 | +4 | 43 | +4 | 1 783 |
Hauts-de-France | 415 | +4 | 35 | +1 | 1 950 |
Bourgogne-Franche-Comté | 32 | +5 | 8 | -1 | 1 065 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 447 | -6 | 67 | -5 | 1 003 |
Occitanie | 173 | -2 | 32 | -5 | 533 |
Bretagne | 62 | +6 | 6 | -1 | 269 |
Nouvelle-Aquitaine | 100 | -4 | 22 | -2 | 438 |
Normandie | 63 | +3 | 2 | 0 | 448 |
Centre Val-de-Loire | 56 | 0 | 9 | +1 | 575 |
Pays de la Loire | 76 | -3 | 9 | -1 | 495 |
Corse | 12 | -3 | 1 | 0 | 59 |
Martinique | 13 | +2 | 5 | +1 | 18 |
Guadeloupe | 33 | -2 | 8 | -1 | 27 |
La Réunion | 62 | -7 | 19 | -3 | 10 |
Guyane | 54 | -2 | 7 | -2 | 58 |
Mayotte | 4 | 0 | 2 | 0 | 28 |
TOTAL | 4 671 | -15 | 473 | -9 | 20 210 (+18) |
Le premier décès du coronavirus est survenu à Paris le 14 février 2020, il s'agissait d'un patient chinois de 80 ans. Au 6 septembre 2020, 30 701 personnes sont décédées en France, dont 20 225 personnes au sein des établissements hospitaliers et 10 514 en établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS). Au moins 92% des cas de COVID-19 décédés sont âgés de 65 ans ou plus. Le nouveau coronavirus aurait causé entre 25 000 et 30 000 décès supplémentaires en France entre le 2 mars et le 31 mai, selon une synthèse publiée par Santé Publique France le 23 juillet. "Parmi les 25 030 décès en excès toutes causes confondues, 23 400 personnes décédées étaient âgées de 65 ans ou plus et 1 510 personnes étaient âgées de 15-64 ans. Dans cette dernière classe d'âges, ce sont les personnes de 45-64 ans qui ont été touchées. Inversement, la mortalité chez les enfants de moins de 15 ans a diminué de 14% sur la période au niveau national" explique Anne Fouillet, responsable de la surveillance de la mortalité à la Direction Appui, Traitements et Analyses des données (DATA) de Santé publique France.
• La proportion de décès en excès chez les hommes est supérieure à celle des femmes.
• L'Ile-de-France est la région qui a été la plus impactée (+64% par rapport à la mortalité attendue), suivie du Grand-Est (+37%) et en particulier les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. En Ile-de-France, aussi bien les personnes de 15-44 ans que celles de 45-64 ans ont été concernées par un excès de décès.
Carte des décès en France
Où se faire dépister du Covid-19 ?
Détecter le coronavirus permet de suivre l'évolution de l'épidémie dans le pays et la circulation du virus particulièrement depuis le déconfinement. Depuis le 25 juillet, les tests PCR sont possibles pour tous les Français, sans ordonnance du médecin, sans avance de frais, sans présenter obligatoirement des symptômes et remboursés à 100%. Le dépistage peut aussi se faire sans ordonnance pour les cas contacts.
► Au 2 septembre, 6,5 millions de tests ont été réalisés en France, 184 523 se sont révélés positifs (3 à 4%). Les 20-29 ans étant la tranche d'âge regroupant le plus grand nombre de tests positifs.
Selon le point de situation du ministère de la Santé du 6 septembre, 1640 clusters ont été signalés depuis le 9 mai en France (en incluant ceux en Ehpad), 528 sont en cours d'investigation, 58 nouveaux depuis hier, et 1009 ont été clôturés. Dans son bilan hebdomadaire du 3 septembre, Santé Publique France indique que le nombre de clusters se stabilise en France.
Protocole sanitaire : gestes barrières, recommandations au grand public...Comme il n'y a ni vaccin, ni médicament efficace contre le coronavirus, le meilleur moyen de s'en protéger - surtout depuis le déconfinement et pour prévenir une deuxième vague - est l'application de mesures barrière : respect de la distanciation physique minimale d'un mètre, réduction du nombre de nos contacts doivent être respectés par tous et port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés (banques, commerces...) à partir de 11 ans et en extérieur dans certaines villes. Les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques (atteintes respiratoire, cardiaque, obésité, diabète…) considérées comme des facteurs de risque de développer une forme grave de la maladie sont appelées à la plus grande prudence tant que le virus circule.
Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l'infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, autres affections dermatologiques), la sphère digestive (vomissements, diarrhées...), l'odorat, le goût et même le cerveau. Santé Publique France a indiqué le 20 août que plus de la moitié (52%) des infections par le SARS-CoV-2 restent asymptomatiques, surtout les personnes jeunes, de moins de 44 ans, et que parmi les personnes symptomatiques, "25% avaient présenté des symptômes le jour ou la veille du prélèvement ; 54% entre 2 et 4 jours avant le prélèvement, 20% entre 5 et 7 jours avant le prélèvement et 1% plus de 7 jours avant le prélèvement".
Dès les premiers signes évocateurs de la maladie COVID-19, consultez votre médecin traitant ou un médecin de permanence afin qu'il puisse vous prescrire un test de recherche du virus (PCR) et respectez scrupuleusement l'isolement.
- Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : éviter les contacts, rester à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appeler un médecin pour prendre rendez-vous dans l'éventualité qu'il vous fasse passer un test de dépistage.
- Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : "Si cette toux et cette fièvre s'accompagnent d'une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d'une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d'une pneumopathie. Il s'agit alors d'une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d'urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation", prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.
Le virus du Covid-19 touche 188 pays dans le monde. Sa forte contagion a fait que l'épidémie a été reconnue comme pandémie par l'OMS le 11 mars.
► En Amérique : l'Amérique concentre toujours le plus grand nombre de cas dans le monde même si une légère amélioration est observée avec une stabilisation ou une diminution du nombre de cas dans certains pays, indique Santé Publique France le 3 septembre. Le nombre de cas rapportés reste particulièrement élevé aux Etats-Unis, en Argentine, au Brésil, en Colombie, au Mexique et au Pérou
► En Asie : l'épidémie reste très importante en Inde, en Indonésie et au Bangladesh, en ce début de mois de septembre. Le nombre de cas a récemment augmenté au Népal. Par ailleurs, une recrudescence de cas a été observée au mois d'août au Japon et en Corée du Sud.
► En Australie, après une épidémie rapportée en juillet et août dans l'État de Victoria, l'épidémie est en décroissance.
► En Afrique : une diminution du nombre de cas est rapportée dans plusieurs pays dont l'Afrique du Sud qui était plus particulièrement touchée. En Ethiopie, une augmentation importante a été observée récemment.
► En Europe : une reprise de l'épidémie a été rapportée dans plusieurs pays. Au 28 août, une augmentation du taux d'incidence sur 14 jours est rapportée dans les pays suivants : Autriche, Croatie, Chypre, République Tchèque, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Liechtenstein, Lituanie, Slovaquie, Slovénie et Espagne. Parmi les pays de l'UE/EEA et Royaume-Uni, les taux d'incidence les plus élevés étaient observés en Espagne, à Malte et au Luxembourg. Les comparaisons entre pays doivent être faites avec prudence en tenant compte des taux de dépistage ; le taux hebdomadaire le plus élevé est actuellement observé au Luxembourg. L'épidémie reste par ailleurs importante en Ukraine, Russie, Roumanie, Israël et dans plusieurs pays des Balkans et en Turquie
Une carte interactive montrant l'évolution de l'épidémie de coronavirus dans le monde en temps réel a été mise au point par l'éditeur de cartographie en ligne HERE Technologies. Basée sur des données du Center for Systems Science and Engineering (CSSE) de l'Université Johns Hopkins et de DXY, cette carte permet de suivre la progression du nombre de personnes infectées rapportées par les agences gouvernementales, ainsi que le nombre de décès.
Le nombre de cas de coronavirus augmente chaque jour dans le monde. Au 6 septembre, il dépasse les 26,9 millions de personnes testées positives au virus Sars-CoV-2 selon les comptages de l'Université John Hopkins aux Etats-Unis (26 938 794) et ceux du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (26 921 111). Ces chiffres varient selon les définitions de cas appliquées dans chaque pays et leurs stratégies de test.
Afrique | 1 292 113 |
Asie | 7 595 548 |
Amérique | 14 150 397 |
Europe | 3 851 813 |
Océanie | 30 544 |
Autres | 696 |
Total | 26 921 111 |
Pays | Nombre de cas confirmés | Nombre total d'habitants (en millions) |
---|---|---|
Etats-Unis | 6 246 162 | 327,2 |
Brésil | 4 123 000 | 211,7 |
Inde | 4 113 811 | 1 353 |
Russie | 1 022 228 | 144,5 |
Pérou | 683 702 | 31,9 |
Colombie | 658 456 | 49 |
Afrique du Sud | 636 884 | 57,8 |
Mexique | 629 409 | 126,2 |
Espagne | 498 989 | 47 |
Argentine | 471 806 | 44,5 |
> Voir le nombre de cas des autres pays
Répartition et évolution des cas de Covid-19 dans le monde et par continent au 2 septembre 2020
Au 6 septembre, le nombre de décès à cause du Covid-29 avoisine les 900 000 dans le monde, selon les comptages de l'Université John Hopkins aux Etats-Unis (880 624) et ceux du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (881 831).
Afrique | 31 059 |
Asie | 149 325 |
Amérique | 489 270 |
Europe | 211 375 |
Océanie | 795 |
Autres | 7 |
Total | 881 831 |
Etats-Unis | 188 540 |
Brésil | 126 203 |
Inde | 70 626 |
Mexique | 67 326 |
Royaume-Uni | 41 638 |
Italie | 35 534 |
France | 30 730 |
Espagne | 29 687 |
Pérou | 29 687 |
Iran | 22 154 |
Colombie | 21 156 |
Répartition et évolution des décès du Covid-19 dans le monde par continent au 2 septembre 2020

Depuis le 1er juillet, l'Union européenne a rouvert ses frontières à 15 pays hors de l'Europe, néanmoins sous certaines conditions sanitaires. Dans son communiqué du 31 juillet, le ministère de la Santé rappelle qu'à partir du 1er août :
- Test virologique RT-PCR obligatoire avant toute entrée sur le territoire français pour 16 pays où la circulation du virus est considérée comme particulièrement active.
- Test RT-PCR obligatoire pour tout le monde avant d'embarquer pour les Outre-Mer.
- Depuis début juillet, seuls les ressortissants des pays de l'Espace Schengen ainsi qu'une liste limitée de pays où le virus circule faiblement peuvent se rendre librement en France. Les ressortissants de tous les autres pays doivent fournir un motif impérieux de déplacement.
En France, les passagers doivent présenter au transporteur aérien, avant leur embarquement, une déclaration sur l'honneur attestant qu'ils ne présentent pas de symptôme d'infection au covid-19 et qu'ils n'ont pas connaissance d'avoir été en contact avec un cas confirmé de covid-19 dans les quatorze jours précédant le vol. Ils doivent porter un masque de protection. Les masques en tissu (grand public) ne sont pas autorisés à bord des avions et dans les aéroports. Un décret gouvernemental (décret 2020-860 du 11 juillet) préconise uniquement le port du masque chirurgical, et donc jetable. Pour rappel, le président de la République avait annoncé le 16 mars la fermeture des frontières de l'Europe et de l'espace Schengen. La Direction Générale de la Santé recommande dans son point de situation quotidien de se faire tester "à son retour de vacances", particulièrement "si on est parti dans une zone de circulation active du virus".
Plusieurs pays d'Asie ont été touchés de plein fouet par l'épidémie, après la découverte du virus en décembre 2019 à Wuhan, en Chine. Les pays d'Asie qui rapportent le plus de contaminations à date sont l'Inde (plus de 4 millions de cas), la Russie (plus d'un million de cas), l'Iran (plus de 384 000 cas), l'Arabie Saoudite (près de 320 000 cas), le Bangladesh, le Pakistan et la Turquie. Le virus s'est également propagé dans certains pays qui avaient pourtant réussi à contenir l'épidémie. C'est le cas du Japon (plus particulièrement la capitale de Tokyo), Hongkong ou la Corée du Sud. Le 26 juillet, la Corée du Nord a déclaré "l'urgence maximale" après avoir découvert sur son sol un premier cas.
► Au Japon, la pandémie de Covid-19 se propage à partir de la mi-janvier, après le retour d'un ressortissant chinois ayant séjourné à Wuhan. Le 13 février, un premier décès est enregistré. En avril, l'état d'urgence sanitaire est déclaré. Il ne sera levé que le 25 mai. Fin juillet, le pays connaît une recrudescence des cas, principalement à Tokyo. Depuis, la situation semble se stabiliser : entre 200 et 350 nouveaux cas par jour sont recensés, contre 450 le 31 juillet. Le 1er septembre, le Japon compte assouplir ses conditions de retour pour ses ressortissants étrangers possédant un visa de long et moyen séjour, soit 2,6 millions de personnes.
► Hongkong comptabilise 4 811 cas au 31 août dont 89 décès. Depuis le 28 juillet, les rassemblements de plus de 2 personnes sont interdits sur la voie publique, le port du masque est obligatoire dans la rue, il est interdit de manger au restaurant (seuls les plats à emporter sont autorisés), les piscines et les installations sportives sont fermées.
► La Corée du Sud était le pays le plus touché par l'épidémie après la Chine, mais le pays était parvenu à l'endiguer. Fin juin, le pays connaît une hausse des contaminations, principalement dans le quartier d'Itaewon à Séoul. Du 6 mai au début du mois d'août, la Corée du Sud connaît une deuxième vague. Les clusters se multiplient et le nombre de nouvelles infections par jour oscille entre 35 et 50. Le 3 août, le nombre d'infection diminue et est de 3, le niveau le plus bas depuis trois mois. Le pays n'applique aucune interdiction d'entrée sur son territoire mais il impose des contrôles strictes aux frontières. Il mise par ailleurs sur un dépistage de masse (633 sites de tests et plus de 100 laboratoires de dépistage) pour contrôler l'épidémie.
► La Chine aurait largement endigué la pandémie sur son territoire. Il n'y a plus de nouvelles contaminations depuis sept jour. Le port du masque n'est plus obligatoire dans les rues de Pékin, indique un correspondant de France Télévisions le 25 août. Néanmoins, le gouvernement reste vigilant car il y a toujours des cas importés et des personnes asymptomatiques qui ne sont pas testées. A Pékin, la prise de la température est obligatoire avant d'entrer dans les restaurants, les magasins et les cinémas. De plus, toute personne désirant se rendre en Chine en avion doit présenter avant le départ un test Covid-19 négatif réalisé dans les cinq jours précédant le décollage. La mesure s'applique à tous les passagers, sans distinction de nationalité. Toute arrivée en provenance de l'étranger fait l'objet d'une mise en quarantaine pour une période de 14 jours dans un lieu désigné par les autorités locales. L'équivalent de l'application StopCovid en France est obligatoire en Chine pour pouvoir tracer tous les contacts positifs au virus.
Les Etats-Unis sont de loin le pays le plus lourdement affecté au monde par la pandémie en chiffres absolus, à la fois en termes de contaminations et en termes de décès. Au 31 août, le pays dépasse la barre des 6 millions de contaminations et rapportent plus de 183 000 décès. Dans ce contexte, le chef de l'Agence américaine des médicaments (FDA) a annoncé qu'il était possible qu'un futur vaccin contre le coronavirus soit d'abord autorisé aux États-Unis selon une procédure d'urgence, avant la fin des essais cliniques. Des disparités régionales persistent. Les trois Etats les plus peuplés du pays - Californie, Floride et Texas - rapportent des hausses inédites, ce qui a provoqué une surcharge des hôpitaux et contraint les Etats à faire marche arrière sur le déconfinement qu'ils avaient entamé. Alors que les écoles rouvrent progressivement, les experts s'inquiètent d'une "poussée surprenante" des cas chez les jeunes (enfants et adolescents). Malgré ces chiffres, l'épidémie régresse aux USA. Les hospitalisations ont baissé d'un tiers depuis le pic de juillet, selon le Covid Tracking Project et le nombre de décès se stabilise depuis la fin juillet. "J'espère que la semaine prochaine, nous commencerons à voir une réduction" de la mortalité, espère Robert Redfield, le directeur des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ce jeudi 20 août.
Courbe des nouveaux cas de coronavirus par jour aux Etats-Unis jusqu'au 1er septembre 2020
→ La Californie referme ses restaurants et cinémas depuis le 13 juillet.
→ New York a rouvert ses plages au 2 juillet. Les musées comme le Met, le musée Whitney, le MoMA annoncent leur réouverture le 27 août.
→ Le Texas rend le port du masque obligatoire dans les lieux publics.
→ Plusieurs grandes enseignes imposent le port du masque : Best Buy, Starbucks, Warlmart.
→ New York, Los Angeles, Houston : plusieurs grandes villes ont décidé que la rentrée scolaire serait largement, voire totalement en ligne, optant pour le principe de précaution.
→ A Washington, le port du masque est obligatoire à partir du 23 juillet, dès que la population sort de chez elle.
Sans parler de deuxième vague, les chiffres en Italie sont remontées. Le virus est toujours présent dans le pays : l'Italie a enregistré un bilan élevé depuis la levée du confinement au mois de mai : plus de 1 000 nouveaux cas chaque jour ont été comptabilisés, et semble s'aplanir début septembre. 7 décès ont été comptabilisés dimanche. Le bilan des personnes qui ont succombé au virus depuis le début de l'épidémie s'élève désormais à 35 541. La région de Rome a comptabilisé en 24 heures un nombre record de nouveaux cas de coronavirus établi à 215, principalement liés à des retours de vacances, justifient les autorités sanitaires. "Par rapport aux mois sombres de mars-avril, où l'épidémie était concentrée dans le nord, en Lombardie, elle est maintenant répandue dans tout le pays avec des centaines de foyers […] Le phénomène est en partie lié aux vacanciers", estime le président du Conseil supérieur de la santé, Franco Locatelli. Et d'ajouter : "selon les régions, 25 à 40 % des cas ont été importés par des concitoyens de retour de voyage ou par des étrangers résidant en Italie". Dans ce contexte, le Sénat italien prolonge jusqu'au 15 octobre l'état d'urgence sanitaire. Pour enrayer la propagation du coronavirus, l'Italie a pris une série de mesures restrictives, comme le fait de rendre obligatoire jusqu'au 7 septembre des tests de détection du Covid-19 chez tous les voyageurs en provenance de Croatie, Grèce, Malte et Espagne, le maintien de la fermeture de ses frontières aux ressortissants de 14 pays "à risque": Arménie, Bahreïn, le Bangladesh, le Brésil, la Bosnie-Herzégovine, le Chili, le Koweït, la Macédoine du Nord, la Moldavie, Oman, le Panama, le Pérou, la République dominicaine, la Colombie. Depuis le 13 juin, il est possible de se rendre en Italie (sauf pour les ressortissants des 13 pays à risque). Les trafics aérien et ferroviaire ont repris quasiment normalement. Le port du masque peut varier selon les régions, il est donc recommandé de toujours s'en munir. Rappelons que le pays avait été confiné le lundi 9 mars. Le pic de l'épidémie aurait été atteint le 5 avril.
Courbe des nouveaux cas de coronavirus par jour en Italie jusqu'au 1er septembre 2020
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Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès.
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