
Les personnes vaccinées contre le Covid-19 qui ont été infectées par les premiers sous-variant d'Omicron ont une protection quatre fois supérieure à celles qui ont reçu le vaccin mais n'ont pas été infectées, indique une étude publiée ce mercredi.
Selon la communauté scientifique, la pandémie de Covid-19 semble passer d'une phase hyperaiguë à une phase endémique. Mais il s'avère surtout que les vaccins Covid-19 actuels sont moins efficaces pour bloquer l'infection au variant Omicron que pour bloquer l'infection aux variants antérieurs. Mais la protection contre les maladies graves reste largement préservée.
D'où l'intérêt primordial des vaccins anti Covid-19 de fournir une protection à long terme contre les risques d'hospitalisation et de décès. Il est donc important que les études sur les vaccins et les rappels Covid-19 évaluent non seulement les charges d'anticorps neutralisants le virus à court terme, mais également la durée des réponses en anticorps, les réponses des lymphocytes B mémoire et les réponses des lymphocytes T à réaction croisée.
C'est dans le cadre de cet enjeu qu'a été dévoilée cette semaine une nouvelle étude qui fera référence en la matière. Selon l'Institut de médecine moléculaire (iMM), basé au Portugal, il s'agit de l'une des premières études au monde à analyser, dans un groupe de personnes vaccinées, la probabilité d'être infecté par le sous-variant actuellement en circulation, BA.5, en estimant le degré de protection conféré par des infections aux variants antérieurs.
Il ressort que "les personnes vaccinées qui ont été infectées par les sous-variants Omicron BA.1 et BA.2 ont une protection contre l'infection au sous-variant BA.5 (en circulation depuis juin) environ quatre fois supérieure à celle des personnes vaccinées qui n'ont jamais été infectées", a expliqué Luís Graça. chercheur principal à l'IMM et professeur titulaire à la Faculté de médecine de l'Université de Lisbonne.
Les résultats de l'étude ont été publiés ce mercredi dans la revue scientifique New England Journal of Medicine.
Toujours est-il que selon l'expert, les infections enregistrées en 2020 et 2021 par des variants de lignée ancestrale, comme Alpha et Delta du SRAS-CoV-2 "fournissent toutefois une protection contre l'infection au variant Omicron plus récent", bien qu'elle ne soit pas aussi élevée. En comparaison aux personnes infectées par les variants BA.1 et BA.2, début 2022.
"Ces résultats sont très importants car les vaccins adaptés qui sont en développement clinique et en évaluation sont basés sur le sous-variant BA.1, qui était dominant en janvier et février 2022", a souligné Luís Graça.
Le spécialiste, qui fait partie de la Commission technique de vaccination contre le Covid-19 (CTVC) de la Direction générale de la santé (DGS) au Portugal souligne que "ces résultats montrent que la protection est très importante qu'ils permettent surtout d'anticiper le bénéfice de vaccins adaptés" contre le Covid-19, a ajouté Luís Graça.
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