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Moustique tigre : les autorités craignent le pire en Occitanie pour 2024 - actu.fr

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Alors que ces dernières années, le moustique tigre a déjà colonisé l’ensemble des 13 départements d’Occitanie, l’ARS assure en ce début de saison estivale 2024 que la prolifération du nuisible — susceptible de transmettre des maladies tropicales comme la dengue, le chikungunya ou le zika — est plus que jamais « une priorité de santé publique sur notre territoire ». À la veille du début de la période officielle d’activité du moustique tigre, censée être du 1ᵉʳ mai au 30 novembre 2024, les autorités sanitaires ont détaillé les contours de la « surveillance renforcée » mise en place dans la région, alors que les cas d’arborovises ont déjà quadruplé depuis le début de l’année…

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211 cas importés de dengue, dont un tiers en Haute-Garonne

Dans la région, l’année 2023 a été marquée par « un nombre particulièrement élevé » de cas importés d’arboviroses, en particulier de dengue, « en lien avec une circulation virale très active en Martinique et en Guadeloupe », observe ce mardi 30 avril Betty Zumbo, directrice adjointe de la santé publique à l’ARS Occitanie.

Ce nombre de cas a même « quadruplé » en un an, avec notamment 211 cas importés de dengue en 2023 (un record absolu), contre 56 en 2022, sans oublier trois cas de chikungunya. Plus du tiers d’entre eux concernaient la Haute-Garonne, où ont été diagnostiqués 83 cas importés de dengue et deux de chikungunya.

Occitanie : la moitié des cas autochtones de dengue en France

À noter aussi que "23 cas autochtones de dengue" ont été recensés en Occitanie en 2023 (soit deux fois plus que l'année précédente), sur un total de 45 dans toute la France. Ces 23 cas étaient répartis dans trois foyers, situés dans les Pyrénées-Orientales, le Gard et l'Hérault. Rappelons que les cas autochtones sont des personnes qui ont contracté la maladie sans être parties outre-mer ou à l'étranger.

« La Haute-Garonne est très colonisée » par le moustique tigre

Au total, quelque 234 traitements de démoustication ont été menés en Occitanie, dont 93 dans la seule Haute-Garonne, de loin le territoire le plus concerné.

Un département qui est le plus infesté de la région par le nuisible : « La Haute-Garonne est très colonisée » par le moustique tigre, « avec une concentration importante » de l’espèce dans le département, détaille Amandine Cochet, épidémiologiste à Santé Publique France. 

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Quatre fois plus de cas de dengue depuis début 2024

Alors que la « saison » officielle du moustique n’a pas encore débuté, pour ce cru 2024, les autorités sanitaires craignent le pire et redoutent une « très forte pression d’importation sur la dengue, encore plus importante que l’année dernière », soulève Betty Zumbo.

D’une part, parce que la « circulation de la dengue » n’a fait que s’intensifier « aux Antilles et en Amérique latine (Argentine, Brésil) ». De l’autre, parce qu’il y a « déjà un nombre de cas importés de dengue très important en Occitanie, alors que la période de surveillance n’a pas commencé ».

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Depuis le début 2024, déjà plus de 200 cas importés de dengue ont été signalés en Occitanie, soit plus de quatre fois le nombre signalé sur la même période en 2023.

L'ARS Occitanie

Les conseils de l’ARS face au moustique tigre

Pour tenter d’enrayer la prolifération de cette espèce très invasive cet été, l’ARS Occitanie appelle plus que jamais les voyageurs à « être vigilants » s’ils rentrent d’une zone infestée par la dengue ou une autre arbovirose.

« Pour un médecin, les principaux symptômes de la dengue ressemblent à un syndrome pseudo-grippal qu’on attribue à un virus. Il est donc important, lors d’une visite chez le médecin, d’intégrer l’information du voyage à la notion des symptômes », appuie le Dr Adrian Kriche, qui estime que les professionnels de santé ont leur rôle à jouer pour casser « le cycle de transmission » desdites maladies.

Mais l’un des principaux vecteurs de la lutte est sans aucun doute chez les particuliers. Appelant une nouvelle fois les habitants à tout faire pour lutter contre les gîtes larvaires sur leurs balcons ou dans leurs jardins, l’autorité sanitaire répète les bons réflexes à adopter (nettoyer ses gouttières, ranger ses ustensiles de jardin à l’abri de la pluie, ou encore vider les sous-pots de ses plantes…). Tant de trucs et astuce du quotidien qui doivent permettre de parvenir à s’en débarrasser chez soi… Ou pas !

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